Enfant, j'étais fascinée par l'armoire de ma mère, qui contenait encore des robes qu'elle avait portées dans les années 70. En entrant à l'université, j'ai pu enfin troquer l'uniforme des lycéennes contre des vêtements que je choisissais moi-même, et c'est une visite dans un magasin de vintage japonais qui a déclenché l'effet "madeleine". De sorte que dans les années 2000, mon armoire se replissait progressivement de robes vintage, comme celle de ma mère s'en était vidée au fil des années 80-90.
Les visites dans les magasins vintage de Tokyo devenaient de plus en plus fréquentes, et j'ai pensé qu'un jour, la seule façon de pouvoir continuer à chiner des robes était d'avoir un magasin - et c'est ainsi qu'est née ma boutique etsy.

En m'installant à Paris, j'ai aussi vu combien les robes vintage japonaises se référaient à la mode occidentale et notamment française (les noms sur les étiquettes, comme "Tokyo Lyonette", "Bel Château", "Mademoiselle Aya" illustrent l'attrait que le chic français et les rêves d'une vie cosmopolite devaient exercer sur les femmes japonaises dans les années 60-70), mais avec des détails (boutons, coutures au niveau des épaules) et des associations de couleurs et des imprimés typiquement japonais.

Kamomeya

Kamomeya signifie "boutique (ya) de la mouette (kamome)". La mouette est un oiseau familier au Japon, mais c'est aussi un oiseau qui voyage - comme moi, et comme les robes qui ont traversé l'océan pour "visiter" d'autres pays. Le personnage de la mouette Kamome a été dessiné pour ma boutique par l'artiste Michelle Park, et elle fait partie de la série des "3 wise men" qu'elle a créés. (http://mijeepark.wordpress.com)

Vintage japonais

Le vintage japonais n'est pas difficile à porter. Les tailles et proportions sont similaires aux tailles françaises (les manches pouvant parfois êtres plus courtes), et comme les coupes japonaises étaient à l'époque plus "conservatrices" que des vêtements qu'on trouvait en Europe dans les années 60-70, les robes et blouses sont confortables et peuvent se marier facilement avec des accessoires ou vêtements (gilets, pulls, vestes) contemporains.

Je choisis chaque pièce individuellement, avec deux critères en tête : je ne sélectionne que des robes en très bon état que j'aimerais porter moi-même, et qui pourront être portées facilement.

Le vintage japonais est en général bien fini, avec des tissus (généralement synthétiques) de très bonne qualité qui ne s'abîment pas au nettoyage. Le soin que leurs anciennes propriétaires portaient à leurs vêtements est probablement une autre explication pour l'état souvent "comme neuf" de ces pièces.

N'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez essayer des pièces à Paris, ou pour avoir plus de détails sur une robe.